Indications et niveaux de compression

Lorsqu'il s'agit de bas de compression, choisir le niveau de compression adapté est indispensable pour garantir l’efficacité et l’observance du traitement.

Indications et niveaux de compression

Les chaussettes de compression les plus utiles sont celles dont les niveaux de compression sont progressifs plutôt qu'uniformes. Les chaussettes de compression progressive sont plus étroites au niveau de la cheville que du mollet. La compression progressive favorise le retour du sang vers le cœur et ainsi la circulation sanguine.

Les chaussettes de compression d'un niveau de compression relativement bas et les bas de contention peuvent s'acheter sans ordonnance en pharmacie, dans les magasins d'équipement médical et en ligne.

Ces produits sans ordonnance sont normalement proposés avec un niveau de compression d'environ 15–20 mmHg.

Les chaussettes de compression d'un niveau de compression plus élevé sont prescrites par les médecins. La prescription indique le niveau de compression dont vous avez besoin. Une ordonnance n'est pas obligatoire, mais la plupart des pharmacies ne vendent pas de vêtements de compression d'un niveau de compression élevé sans ordonnance.

Les niveaux de compression plus élevés sont associés à des forces de 20–30 mmHg à 30–40 mmHg. Bien que ces forces ne posent généralement aucun risque, chez certaines personnes elles peuvent entraîner des blessures en raison de contre-indications. C'est pourquoi il est recommandé de toujours consulter un médecin. Il existe des niveaux de compression encore plus élevés que votre médecin pourra vous expliquer en détail.

Un professionnel de santé doit prendre des mesures afin de déterminer la compression et la taille qui vous conviennent. Si votre médecin ne peut pas effectuer cette prise de mesures, il doit vous orienter vers quelqu'un en mesure de le faire.

Force de compression au niveau la cheville

Classe 1 – bas de compression médicale entre 10 et 15 mmHg (entre 13 et 20 hPa)

Indications

  • Troubles fonctionnels et douleurs de l'insuffisance veineuse, liés à la station debout prolongée
  • Mauvaise acceptabilité du patient au port d'un bas de classe 2
  • En superposition pour atteindre des pressions supérieures

Classe 2 – bas de compression médicale entre 15,1 et 20 mmHg (entre 20,1 et 27 hPa)

Indications

  • Prévention de la thrombose veineuse dans un contexte chirurgical (en association avec un traitement pharmacologique ou seul en cas de contre-indications) ou médical (hors accident vasculaire cérébral) chez les patients en décubitus prolongé
  • Varices de plus de 3 mm (C2)
  • Après chirurgie ou sclérothérapie de varices de plus de 3 mm, pendant 4 à 6 semaines
  • Prévention de la thrombose veineuse pendant la grossesse et 6 semaines après l'accouchement (6 mois après une césarienne)
  • Prévention de la thrombose veineuse en cas d'intervention chirurgicale à risque thromboembolique veineux (la compression est utile en association au traitement anticoagulant, ou seule lorsque ce traitement est contre-indiqué)
  • Prévention de la thrombose veineuse dans les situations à risque (infections avec fièvre prolongée, cancers à risque de thrombose, insuffisances cardiaques, antécédents de thrombose veineuse)
  • En superposition pour atteindre des pressions supérieures

Classe 3 – bas de compression médicale entre 20,1 et 36 mmHg (entre 27,1 et 48 hPa)

Indications

  • Varices de plus de 3 mm (C2)
  • Après chirurgie ou sclérothérapie des varices de plus de 3 mm, pendant 4 à 6 semaines
  • Œdème veineux chronique (C3)
  • Troubles trophiques (pigmentation, eczéma) d'origine veineuse (C4a)
  • Troubles trophiques chroniques (lipodermatosclérose ou hypodermite d’origine veineuse, atrophie blanche) d’origine veineuse (C4b chronique)
  • Troubles trophiques d'origine veineuse avec ulcère cicatrisé (C5)
  • Traitement de la thrombose veineuse superficielle du membre inférieur, le plus tôt possible après le diagnostic (en association au traitement anti-thrombotique si celui-ci est indiqué ou seul)
  • Traitement de la thrombose veineuse profonde du membre inférieur, à la phase aiguë, le plus tôt possible après le diagnostic (en association avec le traitement pharmacologique ou seul en cas de contre-indications)
  • Prévention du syndrome post-thrombotique après une thrombose veineuse profonde proximale, pendant 2 ans
  • Lymphœdème (en deuxième intention à la phase décongestive, et en première intention à la phase de maintien). La pression retenue est la plus forte supportée par le patient. Elle peut être atteinte par superposition de plusieurs bas, sans limite.
  • Prévention de la thrombose veineuse pendant la grossesse et 6 semaines après l'accouchement (6 mois après une césarienne) en cas d'affection veineuse chronique associée
  • En superposition pour atteindre des pressions supérieures.

Classe 4 – bas de compression médicale supérieure à 36 mmHg (au-dessus de 48 hPa)

Indications

  • Troubles trophiques d'origine veineuse avec ulcère cicatrisé (C5)
  • Traitement de l'ulcère actif (C6) jusqu'à cicatrisation complète
  • Prévention du syndrome post-thrombotique après une thrombose veineuse profonde proximale, pendant 2 ans
  • Lymphœdème (en deuxième intention à la phase décongestive et en première intention à la phase de maintien). La pression retenue est la plus forte supportée par le patient. Elle peut être atteinte par superposition de plusieurs bas, sans limite.
  • Prévention de la thrombose veineuse pendant la grossesse et 6 semaines après l'accou­chement (6 mois après une césarienne) en cas d'affection veineuse chronique associée
  • En superposition pour atteindre des pressions supérieures

Contre-indications 

Artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) avec un index de pres­sion systolique (IPS) < 0.6, microangiopathie diabétique évoluée pour les bas délivrant une pression > 30 mmHg, phlegmatia coerulea dolens (phlébite bleue douloureuse avec compression artérielle), thrombose septique, intolérance au produit.

Précautions d'emploi 

En cas d'AOMI avec un IPS > 0,6 et < 0,9, de neuropathie périphérique évoluée ou de dermatose suintante ou eczématisée, une surveillance médicale très régulière du rapport bénéfice/risques doit être effectuée.

En cas de douleur ou d'inconfort retirer le produit et consulter un professionnel de santé. Tout incident grave survenu en lien avec le produit devrait faire l'objet d'une notification au fabricant et à l'autorité compétente de l'État membre dans lequel l'utilisateur et/ou le patient est établi.

Aucune responsabilité ne sera engagée en cas de non-respect des contre-indications et des mises en garde.

Quelle est la différence entre les bas de compression et les bas de contention ?

Si le terme « bas de contention » est bien connu, seul le terme de « bas de compression » permet de désigner le principe actif de nos produits : exercer une pression sur la jambe à l’aide d’un textile élastique. 

La contention exerce une résistance passive à un gonflement, alors que la compression signifie une pression active tout au long de la jambe pour faciliter le retour veineux.

Les bas de compression médicale sont fabriqués selon des spécifications médicales et techniques strictes pour garantir une pression adéquate au niveau de la cheville et une compression dégressive et graduée sur toute la longueur de la jambe.

Toutefois, le terme « contention » étant passé dans le langage courant, il est très probable qu’on vous parle de « bas de contention » pour exprimer les chaussettes, bas et collants de compression.

Lecture complémentaire

Qu’est-ce que la compression médicale ?

Qu’est-ce que la compression médicale ?

La compression médicale est le traitement de base des maladies veineuses et lymphatiques, recommandé par les autorités de santé (1). C’est une solution simple, adaptée à la morphologie et sans interaction médicamenteuse. Sous forme de chaussettes, bas ou collant, la compression médicale est un textile élastique, qui exerce une pression active le long de la jambe favorisant la circulation veineuse et le retour du sang vers le cœur (2). La compression médicale diminue les douleurs, les sensations de jambes lourdes et contribue également à la réduction des œdèmes tout en prévenant les complications possibles (1).
Classification CEAP pour les affections veineuses chroniques

Classification CEAP pour les affections veineuses chroniques

Les affections veineuses chroniques (AVCh) englobent l’ensemble des anomalies cliniques résultant d’une pathologie des veines superficielles et/ou profondes des membres inférieurs et évoluant sur un mode chronique. La classification CEAP est utilisée pour distinguer les diverses manifestations d’AVCh.
Affections veineuses chroniques

Affections veineuses chroniques

Une position debout ou assise constante empêche le sang de circuler vers le cœur. Dans certaines circonstances, cela peut conduire à une insuffisance veineuse, caractérisée par un mauvais fonctionnement des valvules veineuses qui interfèrent avec le retour veineux et provoquent une accumulation de sang dans les veines.
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